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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 21:55

 

La Mare de Deu del Mont

Montagne de 1115 mètres d'altitude, couronnée par un sanctuaire qui porte son nom. A cheval sur la comarca de l'Alt Empordà (Figueres) et celle de la Garrotxa (Olot), ce site constitue un formidable lieu de balade, quelque soit la saison. Même si l'ermitage appartient à la commune d'Albanya au nord, c'est par le sud, que ce soit par Beuda / Besalù, ou par Cabanelles/ Lladó ( au niveau de Can Vilar) que les accès sont plus aisés. C'est par ce dernier que nous allons accéder au Mont.

A côté de Llado, le petit village de Cabanelles est constitué d'un ensemble de mas disséminés au pied de la montagne. Parmi les hameaux notables, n'oublions pas Sant Marti Sasseres, sur la route du monastère justement. Trois ou quatre bâtisses éparpillés dans la nature, une remarquable église, et son petit cimetière noyé dans la végétation, malgré le manque de précipitations actuel. Un bijou de simplicité.

 

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 Sant Marti Sasserres

 

 

La très belle route depuis Cabanelles traverse des forêts où les champignons sont légions en saison. Quelques cultures, des prairies, un paysage sobre et reposant et se profile au loin, au sommet de la butte, le monastère, but final de la balade.

Très vite, le dénivellé va s'accentuer, la montée se fait sèche et rapide, le tout dans un paysage somptueux. Au retour, la descente sera tout aussi spectaculaire; les clubs cyclistes locaux s'en délectent, et les bons descendeurs s'en donnent à coeur joie, prenant parfois l'aspiration de votre véhicule, glissant dans des positions d'équilibristes vers la vallée.

Il faut d'ailleurs reconnaître que la route est bien étroite, deux voitures ont du mal à se croiser, et sur les douze derniers kilomètres, la vitesse conseillée est de 30 km/h, c'est dire. Quoi qu'il en soit vu la beauté du lieu, l'envie de lézarder domine, et la pédale d'accélérateur est au chômage technique.

Un kilomètre avant le sommet de la montagne, on trouve les restes du monastère Sant Llorenç de Sous, à la lisière de la forêt. Malgré son état d'abandon, l'endroit impressionne, par sa taille, l'ensemble de ses dépendances, sa situation. La nef principale est aussi spectaculaire, on imagine aisément son volume originel.

  

 

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 La terrasse du café...

 

 

 

Après les derniers lacets, nous voici au sommet, dans un environnement qui évoque déjà, par sa végétation, la moyenne montagne. Le sanctuaire, malgré de nombreuses modifications, a quand même été entamé au 14 ème siècle. Un clocher tour rectangulaire, une seule nef, une construction à la fois sobre et robuste, typique de la fin du roman. Dédié à la vierge Marie, on y vénère une statue en albâtre de 80 centimètres. Mais ici, c'est surtout le panorama qui impressionne, une vue à couper le souffle. Les dieux semblent soudain si proches.

Par beau temps, vue à 360 degrés sur toutes les Pyrénées Orientales, les Albères, le cap de Creus et la baie de Roses à l'est, à l'ouest Olot et les volcans de Garrotxa, au sud la plaine de l'Empordà et le curieux lac de Banyoles et sa curieuse forme en 8 et au nord le majestueux massif du Canigou. Mais certaines journées de printemps ou d'automne, avec des nappes de brumes épaisses, l'endroit devient mystérieux et on comprend alors la vénération des catalans pour ce lieu unique.

 

 

 

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  Nous sommes au sommet

 

 

 

 

 Ce n'est qu'à partir de 1997 qu'à eu lieu la totale rénovation de l'accès au sanctuaire et de la petite hôtellerie qui s'y trouve. Ici, quelques chambres, pour dormir dans les étoiles, un restaurant, une boutique de souvenirs, et une cafétéria. Déguster une Estrella, sur la terrasse, avec cette vue est pour moi un moment de plénitude. Sensation de bout du monde, mais aussi celle étrange de le dominer.

A l'intérieur, on va jeter un oeil à la niche où se trouve la représentation de la Mare de Deu, considérée aussi comme la patronne de l'Empordà. On peut aussi voir la chambre où dormit durant l'été 1884, le poète catalan Jacint Verdaguer. Véritable icône de ce côté ci des Pyrénées, l'abbé cherchait un endroit paisible pour écrire, et un mirador pour contempler le Canigou, montagne sacrée des catalans. Gagné... C' est ici qu'on été écrites certaines des plus belles pages de la poésie catalane, notamment le fameux recueil « Canigó ». Depuis 2008, un buste en bronze lui rend hommage, dépassant largement le cadre stricto sensu de la religion, le bonhomme faisant partie de l'imaginaire catalan.

 

 

 

 

 

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 La chambre où séjourna Verdaguer durant l'été 1884

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 14:10

 

Cette partie de la comarca est assez méconnue, et pour autant, j'y trouve un charme et une beauté brute qui me séduisent particulièrement. Quelque soit la saison, y passer un dimanche m'a toujours enchanté, et j'y reviens à chaque fois avec un plaisir décuplé. Le relief s'accentue doucement en allant vers l'intérieur, les cultures sèches, comme on dit ici retrouvent leurs places et les constructions anarchiques ne sont plus désormais dans notre viseur. Pourtant proche de Figueres et de la côte bétonnée et bruyante, la partie ouest de l'Alt Empordà est le paradis des randonneurs et des amateurs de nature.

 

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Navata 

 

Sur la route de la Garrotxa, Navata est le premier village traversé. De tradition agricole, oliviers, céréales, et pinèdes forment un paysage des plus harmonieux. Pourtant depuis une vingtaine d'années, le village a connu de profonds changements avec la construction d'un golf 18 trous (Torremirona) de part et d'autres de la N260, un hôtel de luxe, des restaurants et de nombreuses villas haut de gamme, au bord du green, composant une de ces "urbanitzacio" de luxe qui fleurissent de toutes parts de l'autre côté des Pyrénées. Les abords du village ont donc beaucoup changé, avec ses ronds points fleuris et ses bas-côtés proprets.

Le village ancien possède pourtant une belle église baroque qui mérite un petit détour et un bel ensemble de maisons d'architecture populaire beaucoup plus typiques que leurs voisines de Torremirona.

 

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L'église de Navata 

 

 

Enfin, il existe dans le village un très intéressant atelier artisanal de fabrication de gegants, capgrossos et autres figures traditionnelles, connu dans tout le Principat. Ventura i Hosta.

On ira y faire un tour un des ces jours.

 

 

LLadó

 

Petit village de 600 habitants déjà dans les Garrotxes, en retrait de la route de Figueres à Besalu, bâti sur les contreforts de la montagne de la Mare de Deu del Mont. A l'écart des circuits touristiques, Lladó recèle pourtant l'une des plus belles églises romanes de l'Emporda, Santa Maria, antiga canonica augustiniana. Cet édifice dont les origines remontent au 11 ème siècle est un des monuments romans les plus importants de l'Alt Emporda. A 3 nefs et 3 absides, l'église est entourée par d'anciennes dépendances, construites au 12 ème siècle. La restauration récente de celles ci a permis la création d'une salle des fêtes, d'une bibliothèque et la rénovation de la mairie, le tout autour d'un délicieux patio ombragé.

Pour ne pas gâcher, l'ensemble se trouve dans un environnement des plus agréables, avec une très harmonieuse place aux platanes centenaires, contiguë à celle de la collegiata. De jolis bâtisses l'entourent parmi lesquels l'excellent restaurant Can Kiku bien connu des amateurs de repas sérieux de la région( Voir plus bas)

Dans un autre quartier de la ville l'église Sant Feliu, baroque du 18 ème, en mauvais état de conservation, occupe pourtant un site agréable..


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L'église Santa Maria

 

 

 

Manger à Llado

 

Kan Kiku LLADO Plaça major Tel 972 56 51 04

Sur la délicieuse Plaça major, il est fortement conseiller de pousser la porte de Can Kiku. Derrière cette élégante façade jaune, depuis quelques décennies s'y retrouvent tous ceux pour qui gastronomie et convivialité ont encore une signification. Dans cette belle salle décorée de peintures anciennes, de bouquets de fleurs et de papiers hommages au club mythique de la capitale catalane, on s'attable pour déguster la véritable et traditionnelle cuina (cuisine) de l'Empordà. Les travailleurs de la DDE locale, les retraités, et quelques personnes de passage paraissent pour le moins satisfaits du contenu de leurs assiettes et de ce service à l'ancienne simple et efficace. Ambiance bon enfant.

En saison, on se régale d'esparrecs verds à la brasa (asperges) et d'autres plats de tradition tels les escalivada, la bacallà a la musselina d'all samfaina (morue), la galta de vedella (joues de veau) amb bolets, faves estofades à la catalana (fèves), les peus (pieds) de porcs amb prunes i pinyons ou les très goûteux cargols à la catalana. Les enfants trouvent facilement leur compte avec des très bonnes costelles de xai (côtelettes d'agneau)et frites maison.

Un très bon moment de vie et de plaisir depuis 1970.

 

 

 

 

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 A table !

 

 

 

Lladó apparaît aussi dans l'agenda comarcal avec une des fêtes les plus sympathiques qui soit, la Fira del formatge. Les éditions récentes y ont attiré entre 2 et 3000 visiteurs, qui avec un forfait modique, ont droit à 4 dégustations de fromages- et dieu sait s'il sont bons dans la zone- et une dégustation de vin. Un concept très convivial qui permet des rencontres dans une ambiance champêtre des plus agréables.

Le jour de la foire, comme dans beaucoup de fêtes de ce côté ci des Pyrénées, le village est rendu totalement piétonnier, et de grands parkings sont installés à la périphérie, en plein champ, attention aux véhicules bas...D'un pas léger, on se dirige vers le centre de l'animation, à savoir les deux jolies places contigues du village. Au total plus de 60 producteurs venus de tout le Prinicipat et de bien plus loin, les basques sont souvent présents. Fromages de Tupi, tronxons, brossats et autres frescos. Près du portail de l'église, un espace de jeux pour enfants, avec notamment des constructions d'une célèbre marque, où se côtoient trains, girafes et tour Eiffel, pour le plus grand plaisir des bambins. Le tout dans une ambiance bon enfant, certes un peu bruyante. Les grands se trimbalent avec leur petite coupelle où se trouvent les morceaux de fromage, à choisir parmi les différents exposants, et un verre de vin que l'on a connu meilleur que cette année. De plus, les biscottes ne sont pas les meilleurs accompagnements de fromages aussi goûteux. Un bon pain classique aurait parfaitement fait l'affaire. Petit bémol. Sachez tout de même que le très réputé Can Kiku préside la place du village, et vous y ferez à coup sûr un excellent repas du dimanche.

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Jour de fête à Lladó

 

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Même les basques sont là...

 

 

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Langage universel 

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 16:45

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Plaça Gran

 

 

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 L'ajuntament (la mairie)

 

 

 

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La maison bleue

 

 

 

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Les vieilles batisses du vieux village

 

 

 

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Un village propret  "N'espérez pas qu'il le fasse tout seul" ...

 

 

 

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 El Castell

 

 

 

 

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Façade de l'entrée du couvent del Carme.

 

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 21:21

 

Outre son patrimoine, le village est aussi connue de la bourgeoisie et de l'aristocratie catalane pour son superbe golf 18 trous, au centre duquel s'est érigé un luxueux complexe hotelier, spécialisée dans la balnéothérapie, et le Wine spa, ces fameux soins à base de vins...Quel gachis!!..

Pour ce qui est du golf, nous ne sommes pratiquants de ce sport, quoiqu'on en dise toujours assez élitiste, (nous, cela serait plutôt pétanque...) mais le parcours de Peralada passe pour être un des plus agréables de Catalogne.

  Tout autour s'est construit un quartier hyper résidentiel avec villas classieuses, terrains de tennis,  piscines aux formes originales, gardiens peu souriants et jardiniers en salopette. Un petit monde clos, qui visiblement ne connait pas la crise. Le restaurant du golf est certes réputé mais notre cantine se situe au centre du village, dans la vieille ville, dans une ambiance qui nous correspond beaucoup plus.

 

 

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Cal Sagristà, Carrer de la Rodona, 2

 

Derrière une très sobre façade de maison de village, passant presque inaperçue, le restaurant occupe un superbe local, dont le volume, redoutablement mis en valeur, donne une ambiance cosy des plus accueillante. Avec ses petites nappes roses, sa cheminée de l'entrée, ses gracieuses voutes, son plancher lustré et ses bouquets de fleurs séchées, l'endroit est quelque peu romantique. Qui se douterait de ça en passant dans la rue. Depuis plus de 25 ans Cal Sagristà régale ses clients qui en redemandent. La petite fonda ( l'auberge) de village, qui était le projet initial, s'est transformée en un élégant restaurant, à l'accueil exquis et aux préparations savamment préparées. L'arrêt est incontournable, et de surcroit eu égard à la qualité et la préparation des produits, les prix sont tout à fait corrects.

En ce dimanche frais de janvier, nous avions prix un carpaccio de tonyanya amb olives negres et des verduretes au romesco (cette fameuse sauce dont je rafole) , des raviolis de peix et una bacallà (morue ) gratinat à la crema d'alls. Notre petite cacahuète avait des bonnes pates fraiches à l'huile d'olive locale et elle s'en est léché les babines. Une vraie belle et bonne adresse. Nos passages à Cal Sagristà sont toujours un bonheur, les plats sont bien présentés, goûteux et sans chichis, des raviolis de peix amb salsa de marisc au magret d'ànec amb salsa de gerds ( magret de canard aux framboises) ou en entrée le très rafraichissant carpaccio de gambes amb tartar de tomata i alvocat, même la traditionnelle sopa de peix ( soupe de poissons) est très sympa. Voici une vraie bonne adresse.

 

 

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Carpaccio de gambes amb tartar de tomata amb alvocat 

 

 

 

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L'entrée du restaurant

 

 

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 Magret d'ànec amb salsa de gerds

 

 

 

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 Bacallà gratinat a la crema d'alls

 

 

 

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 09:58

 

La ballade se poursuit un peu au hasard, attiré par quelques jolis recoins, des bâtisses à inscriptions, des chats qui se prélassent sur les pierres dorées, des plantes entretenues, bref, une agréable promenade.


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On croise l'imposante église Sant Marti du 18 avec un seul pan de mur roman et un clocher gothique ou la Casa Avinyo édifice seigneurial du 13, résidence des Marquis de Campos, très sobre mais d'un charme incontestable, loin du spectaculaire.

Quelques bars restaurants, une librairie, des magasins de brocante et d'antiquités, pour bien coller à l'image culturelle du village.

 

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Peralada fut totalement détruite au 12 ème siècle...Le célèbre chroniqueur Ramon Muntaner, fils du village, en parle dans ses écrits. Une charmante place porte son nom. D'après les historiens, c'était son lieu de résidence, à l'époque, et c'est ici qu'il décrivit la vie des monarques, de ses contemporains, et ses colères et ses passions avec verve et acidité, le tout en catalan...On est au 13 ème siècle!!

 

 

Enfin, Peralada est très connue outre Pyrénées pour son importante production de vins et de muscats. Et ça ne date pas d'aujourd'hui, déjà au 15 ème siècle, les moines locaux produisaient ce nectar de l'Empordà. Il reste une cave de cette époque... C'est aussi à Miquel Mateu i Pla que l'on doit la renaissance de cette activité. Aujourd'hui Peralada produit des vins réputés au niveau national, des cavas, ce fameux champagne catalan, et les collectionneurs sont friands de ces étiquettes dessinées pour l'essentiel par des artistes de grand talent. En outre, il n'a parfois rien à envier à, notre champagne national.

Aussi, on élabore ici un fort agréable vin blanc pétillant, le Blanc Pescador dont nous sommes très friands. Apéritifs, coquillages et poissons, son côté frais et vif a fait de nous de véritables inconditionnels. Mais nous ne sommes pas les seuls et on peut parler d'une reconnaissance nationale pour ce pétillant original. Son prix modique n'y est certes pas étranger.

D'autres crus sont élaborés au village, dans l'appellation DO Empordà avec entre autres les fleurons que sont en rouge les Finca Garbet ou les Gran Claustre. Par contre, dans ce cas il faut mettre la main au porte monnaie ,on est là au sommet de ce qui se produit sur cette terre, avec d'ailleurs des récompenses internationales de haut niveau.

 

 

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 21:13

 

Par la carrer del Carme on pénètre dans la vieille ville. Sur la place du même nom, on trouve le couvent sur la gauche (qui constitue l'entrée du museu del Castell de Peralada), des bancs où se reposent les anciens, le bar café Plaça del Carme ainsi qu'une étonnante bâtisse pleine de chien, avec ses 4 niveaux, ses ouvertures anciennes, son balcon de fer forgé et ses décorations. Elle m'a tapé dans l'oeil depuis des années et  de surcroît est à la vente en ce moment.

Je serai curieux de savoir ce qu'en fera le futur propriétaire...

 

 

 



Mais c'est bien le Couvent del Carme, édifié au 13 ème siècle, sur les restes d'un couvent antérieur, qui constitue l'intérêt majeur de l'endroit.  Avec son église de style gothique catalan, il conserve, entre autres trésors, les tombes de certaines des grandes familles ampourdanaises, comme les Vicomtes de Rocaberti.

Actuellement musée régional, il héberge une prodigieuse collection unique en Europe, de verres et de céramiques de toutes les régions d'Espagne. Au total plus de 2500 pièces de grande valeur.

On y trouve aussi une phénoménale bibliothèque de près de 80000 ouvrages, parmi lesquelles des pièces uniques et très anciennes, manuscrits et même des incunables, ( tiens, j'ai appris un mot...) ces fameux livres imprimés au tout début de l'imprimerie traditionnelle, à l'époque de Gutenberg, entre 1450 et 1500..

 

 

 

 

 

 

 



Ces diverses collections constitue une partie de l'oeuvre et de l'activité de Miquel Mateu i Pla.

Ce fils de bonne famille, héritier du fondateur de la célèbre marque d'automobile Hispano Suiza, fut un homme politique de premier plan, tour à tour maire de Barcelona et ambassadeur d'Espagne en France. Grand collectionneur et amateur d'art, il accumulera tout au long de sa vie des pièces de grande valeur, qui finiront leur vie, au Château de Peralada. Acheté par son père en 1923, dans un état pitoyable, il fut rénové année après année, aussi bien l'intérieur que les extérieurs, avec notamment l'agrandissement de cette fameuse bibliothèque du couvent pour y placer toutes ses petites merveilles. En grand passionné de Cervantès, il y accumulera plus de 1000 éditions du génial Don Quichotte, et ce dans pas moins de 32 langues.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



J'ai toujours été surpris du déficit de notoriété de ce fameux Miquel Mateu i Pla. Malgré une vie riche, une véritable passion pour l'art et la culture en général, il est bien peu mis en avant de ce côté ci des Pyrénées. Ses liens étroits avec le franquisme et son amitié indéfectible pour le Caudillo n'y sont probablement pas étrangers...

 

 

De retour dans les rues du village, on poursuit jusqu'à la Plaça de la Peixateria et le centre de tourisme culurel Sant Domenech. De là, on aboutit Plaça Gran, où se trouve l'édifice de l'Ajuntament (la mairie). Equilibrée et harmonieuse, avec ses arcades et ses teintes pastels, elle est très agréable pour une petite pause. Beaucoup d'édifices anciens, notamment gothiques, mais très modifiés.

 

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La Plaça Gran
 

Plus bas, on trouve le cloître roman Sant Domenec. Au final, c'est tout ce qu'il reste d'un ancien couvent fondé au 11 ème siècle. Sa situation est donc assez surprenante, comme posé là par mégarde, esseulé... Délicieux chapiteaux ornés de scènes bibliques, restauration façon pergola. De surcroît en son centre, a trouvé place un tilleul qui ajoute encore de l'originalité au site.

 

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Le Cloître Sant Domenec

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 09:54

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El Castell de Peralada

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 16:44

 

Si Vilabertran a conservé son image rurale, c'est sur le luxe et surtout le patrimoine que Peralada, charmante petite cité de 1800 habitants, a basé son avenir.

Fondé en 500 avant JC par une tribu d'Ibères, Peralada devient le centre d'un comté carolingien au 9 ème siècle. Au Moyen age, elle est une des principales capitales régionales de l'Empordà. De cette époque nous proviennent les principaux monuments emblématiques du village et cette ambiance médiévale qui donne le charme à la petite cité.

 

Le centre historique, très bien restauré pour l'essentiel, conserve  des pans de murailles des anciennes fortifications, des ruelles étroites et fleuries, de charmantes placettes, un ensemble plutôt harmonieux.

 

 

 

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La Plaça Ramon Muntaner

 

 

 

Mais le monument le plus emblématique de Peralada est incontestablement l'élégant château, affublé de deux tours jumelles crénelèes.

Même s'il conserve quelques éléments de la construction gothique originelle, la construction est une véritable mosaique de style architecturaux. Du Gothique donc, du Renaissance, du néogothique, au final un surprenant et harmonieux métissage. Rénové au 19 ème siècle, ses abords sont aussi craquants avec les cygnes qui lézardent paisiblement à côté du petit étang vert émeraude. A côté une délicieuse plantation de bambous, d'où l'on a une vue ravissante sur l'ensemble.

 

 

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L'endroit est aussi bien pour connu être l'un des plus importants Casino de Catalogne, situé effectivement dans un site incomparable, et très fréquenté par les français.


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C'est dans ce cadre idyllique, en particulier dans les jardins du château, qu'a lieu un des plus classieux des festivals estivaux de la péninsule ibérique, le «Festival Castell de Peralada.».

Les prix sont certes souvent prohibitifs, mais pour se retrouver au milieu du gratin, contemplant certaines des plus grandes pointures de l'opéra, de la chanson ou du jazz, certains sont prêts à casser leur tirelire. Depuis 1987, date de sa création, le festival s'est fait une prestigieuse réputation en musique classique, et opéra. Il s'est diversifié depuis une petite dizaine d'années et s'est ouvert à d'autres types de musique et d'autres formes d'art, chanson, théatre, jazz ou danse. On y a vu les plus grands de la scène internationale, Placido Domingo, (qui est de retour en 2011), tout comme Montserrat Caballé, Paco de Lucia, Tereza Berganza, les ballets d'Antonio Canales de Béjart ou de Roland Petit, Rostropovitch, Joaquin Cortès, ou Joan Manuel serrat, Ute lemper, Woody Allen et sa clarinette Bregovic ou Caetano Veloso, Carlos Nunez Quincy Jones ou Keith Jarrett pour n'en citer que quelques uns.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 09:20

 

-Vilabertran

Aux portes de Figueres, moins de 2 kilomètres, Vilabertran est un paisible village de 800 habitants. Pas de ces villages dortoirs faits de lotissements à n'en plus finir, mais un vrai village ampurdanais, encore rural, avec ses petits agriculteurs, ses jardins potagers et ses haies de cyprès. Ses légumes sont d'ailleurs bien connus sur le marché de Figueres. En outre, le village a par le passé refusé l'absorption par la grande ville voisine, les habitants étant très attachés à leur cadre de vie.

Mais surtout, Vilabertran peut s'énorgueillir d'avoir en son sein un magnifique édifice religieux, l'abbaye canoniale de Santa Maria de Vilabertran. De son édification au 11 ème siècle à aujourd'hui cet ensemble a connu comme beaucoup, de nombreuses vicissitudes, brulé en partie pendant la guerre civile jusqu'à une transformation en caserne après cet épisode douloureux.

Année après année, elle est en passe de retrouver sa monumentalité et sa classe d'autrefois. Bien peu connu au final, Vilabertran exige le petit détour qui en surprendra plus d'un, l'ensemble constituant un exceptionnel exemple de l'architecture médiévale catalane.

 

Sur la place, face au monastère, les anciens devisent, à l'ombre des platanes qui rivalisent d'élégance et de stature avec le majestueux clocher roman lombard.

 


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 Le magnifique campanar

 

Notre entrée dans la première salle fit sortir presque brutalement de sa léthargie dominicale, le préposé à l'accueil. Néanmoins sympathique, il nous expliqua quelques éléments et notamment le long processus de réhabilitation.

Nous avons commençé la visite par la grande cour carrée encore en cours de rénovation. Très aéré, l'ensemble réunit les fortifications, un édifice très ancien, qui d'après les historiens devait être l'hopital sur un des côtés, et enfin le très élégant Palais abbatial gothique du 15 ème siècle à la façade néanmoins très délabrée. Ce dernier est beaucoup plus intéressant de la route, cette façade extérieure étant achevée, plus spectaculaire, monumentale, avec de beaux éléments architecturaux, fenètres, portail et captant de surcroit avec classe la belle lumière locale.

 

 

 

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la cour durant les travaux

 

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De retour à l'intérieur, nous passons ensuite par les différentes dépendances entourant le cloître, à savoir la salle capitulaire, l'ancienne sacristie, l'austère réfectoire, mais aussi au premier les anciens dortoirs. Le cloître, de plan trapézoidal, se découvre alors en ce dimanche matin avec une lumière parfaite. Le rayons du soleil pénètrent délicieusement l'endroit, nous pénétrant d'un calme et d'une sérénité qui nous emplira pour le restant de la journée.

 

 

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La porte nord nous permet de pénétrer l'enceinte de la superbe église romane Santa Maria. Monumentale, l'essentiel du bâti nous vient des 11 et 12 siècles, d'où cette sobriété harmonieuse propre à la période. Un plan basilical à 3 nefs, une voute en berceau, de bien belles chapelles latérales, plus récentes, dont la plus notable est celle de la famille des Rocaberti.

On y découvre un véritable joyau de l'orfèvrerie catalane, la fameuse Creu (Croix) de Vilabertran.

Restaurée en 2008, elle en impose par sa taille, ses pierres et incrustations. Dans le plus style gothique, travaillée en argent, avec son iconographie religieuse, la mort du Christ, ou l'Agnus Dei entre autres, elle a beaucoup impressionné notre petite Léna. Les processions de l'époque devaient avoir de la gueule...

 

 

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Enfin, l'abbaye est le cadre d'une importante manifestation musicale qui a lieu à cheval sur août et septembre., le festival international de musique dédié à Schubert. Dans un cadre aussi superbe, cette musique romantique prend une résonance toute particulière. Cette manifestation se nomme la Schubertiada et ses affiches sont par ailleurs souvent réussies.

 

 

Le village, qui s'est développé à l'abri de son monastère, n'a pas le côté craquant de quelques uns de ses voisins. Néanmoins son côté profondément rural me réjouit toujours. En se baladant dans ses ruelles, on remarque aussi l'intéressant édifice de la Torre del Reig, emblématique du village, occupé aujourd'hui par l'école et la mairie. D'inspiration moderniste.

 

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 La Torre del reig, ajuntament de Vilabertran

 

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 09:33

toussaint 2009 paris auvergne berry 221

 

 

 

Lena aussi participe aux découvertes...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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