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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 10:27

 

Voilà nous avons abordé Figueres, la petite capitale de l'Alt Empordà. Ce n'est certes pas le petit bijou qu'est Girona, mais une agréable ville moyenne, vivante et dynamique.

Si son patrimoine n'est pas exceptionnel, on y vient pour Dali, mais aussi et surtout pour ces moments de vie. Même si l'Espagne en général et la Catalogne en particulier continuent d'évoluer, on y trouve encore ces particularismes péninsulaires très agréables: la promenade, les cafés et terrasses bien bondées, ce décalage des horaires qui favorisent la ballade. A 19 heures, à l'heure où le «couvre feu» règne dans les villes équivalentes de ce côté ci des Pyrénées, ici, les magasins sont ouverts, les anciens se promènent tranquillement, les enfants s'amusent à faire les Messi, on y lit la presse, on boit un demi,on y commente la victoire du Barça, ou les dernières nouvelles de Maragall, l'ancien maire de Barcelona, atteint de la maladie d'Alzheimer...La crise est là, mais la vie continue, et l'on profite de moments de convivialité, on échange , on partage...

 

Bien évidemment, d'autres lieux sont à découvrir sur la ville, comme ce fameux Motel Empordà, sur la route de France, où Dali avait ses habitudes. Même s'il a perdu son macaron, il y a quelques années, mes amis catalans m'en parlent toujours avec émotion, me disent que l'on y mange toujours très bien et que l'endroit reste un hommage à Josep Mercader, un des emblématiques cuisiniers catalans, disparu prématurément à 52 ans en 1979 ( Y aurait il une malédiction des grands cuisiniers catalans? Le Santi Santamaria, l'homme de Sant Celoni et du restaurant Can Fabes, est parti brutalement en février 2011 à 53 ans...)

Sa situation, un peu excentrée par rapport au centre ville, un budget relativement conséquent, et c'est logique au vu du service, des produits et des préparations, ne nous ont pas permis jusqu'à aujourd'hui de fréquenter l'établissement, fondé il y a pile 50 ans. Ce n'est que partie remise... 

   

 

Pour finir, quelques photos que nous avons pu prendre lors de nos pérégrinations à Figueres

 

 

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 19:16

Liste non exhaustive de lieux plus ou moins touristiques.

 

-Un peu à l'écart du centre piétonnier, la place de les Patates, est une place que nous fréquentons assidument, fuyant parfois les nombreux français proches du musée Dali...Pardon...

Pour ce qui est des fameuses légumineuses, ne cherchez pas, elles ont quitté la petite place aux arcades depuis pas mal d'années. Des arcades donc, de la douceur, un peu de calme, un endroit assez cosmopolite, notamment aux beaux jours. On y trouve aussi un sympathique bar resto végétarien, el Café del Barri vell. Une certaine vision du sud.

 

 

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Plaça de les patates

 

 

-Bâti sur un promontoire entre nationale et autoroute, le Castell Sant Ferran, au nord de la ville est un gigantesque édifice, pourtant assez méconnu.

Il peut néanmoins s'énorgueillir d'être la plus grande fortification européenne....Les chiffres parlent d'eux même, 5 kilomètres de périmètre au total, une trentaine d'hectares de surface et une place d'armes très vaste qui pouvaient accueillir les 6000 hommes sensés occupés la forteresse. 

Construit au XVIII ème siècle, sur le modèle en forme de pentagone étoilé de la citadelle de Roses, et voué à la résistance aux troupes françaises, le Castell Sant Ferran ne connaitra aucun affrontement véritable. Au siècle dernier, l'endroit fut tour à tour prison et caserne, il est aujourd'hui un important site touristique de la ville. La ballade est agréable et elle permet de jolies vues sur la plaine de l' Empordà et la ville.

En outre, depuis 2007 ont lieu en sein diverses manifestations et notamment les nits de Sant Ferran, les week end de juillet et aout, avec spectacles costumés, personnages historiques.

 

 

 

Agenda

La petite ville empourdanaise est plutôt vivante et ceci tout au long de l'année. On y trouve des manifestations intéressantes parmi celles ci, nous avons retenu :

 

-Les Fêtes de la Santa Creu, les plus connues de la ville, sorte de Festa major locale avec une multitude d'animations, castells, spectacles variés et divers, foires et marchés, livres anciens, concerts sur la rambla, une ambiance festive et bon enfant. Au moi de mai.

 

-Acustica. Figueres achève l'été avec le festival Acustica, que nous avons vu grossir ces dernières années. S'y produisent les plus grands noms de la chanson et du rock d'outre Pyrénées. Expérience originale et surprenante pour les curieux .Cette manifestation, prend corps sur les places et dans divers endroits du centre ville, au total pas moins de 7 scènes. Si on y ajoute la gratuité, on comprend l'engouement des catalans de tous âges pour l'Acustica (près de 40000 personnes estimées sur 5 jours). On y a vu Gerard Quintana et Albert Pla, Plaça de l'Ajuntament, devant 3000 personnes subjuguées. La Plaça Dali, la Sant Pere et la Josep Pla en sont les principaux lieux de concerts et ont vu défiler des pointures tels Pascal Comelade ou Quimi Portet. Entre deux écoutes, on se ballade dans les ruelles bondées autour des Rambles ou vers la Plaça des Patates dans la douceur d'une fin d'été. Vivement la dixième édition... du 31 aout au 4 septembre 2011.

 

-Festival jazz de Figueres fin avril, pas encore Vienne ou Marciac mais néanmoins très sympathique. Au théatre municipal.

 

 

 

 

 

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 09:16

 

L'un des sommets de la visite est la fameuse salle Mae West, la plus populaire, qui vaut à elle seule le détour. Avec le sofa lèvres, sa cheminée nez aux bûches et les deux yeux représentant, des vues impressionnistes de la Seine, nous sommes en présence de l'installation la plus connue et la plus spectaculaire du monde: Le rendu et la vision d'ensemble sont encore plus spectaculaires, grâce à la lentille de réduction avec les chevaux rideaux...Projet exécuté par Oscar Tusquets.

Oscar Tusquets, autre petit génie catalan à qui l'on doit entre autres la rénovation du Palau de la Musica Catalana à Barcelona. 

 

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 Hommage à Dali Par Lena

 

 



 

Dans le même espace, on y trouve aussi d'autres installations intéressantes, comme cette fameuse baignoire suspendue au plafond, ou des tableaux marquants comme la Venus ornithologique. Avec son nez à la place de l'oreille et une oreille à la place du nez, j'ai pu remarquer aussi qu'elle fascinait pas mal les enfants, quelque soit l'âge.

Il en va de même pour la Venus de Milo à tiroirs.

 

Au troisième étage, on trouve la salle dite des oeuvres maitresses. En grand amateur d'art, Dali a collectionné tout au long de sa vie des oeuvres, selon lui importante de l'histoire de l'art. On trouve du Duchamp, un splendide nu féminin du Bouguereau, des oeuvres de Meissonnier que Dali vénérait ou encore une toile d'El Greco.

A remarquer aussi, le portrait de Gala aux côtelettes d'agneau.

 

Au dessus, la salle Antoni Pitxot, qui réunit des oeuvres importantes de l'artiste ampourdanais de 1972 à 1989. L'amitié entre les deux familles Dali et Pitxot dura tout le siècle passé et l'Antoni est aujourd'hui la référence ultime sur l'oeuvre de Dali et vice président de la fondation.

 

 

 

 

 

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Après la pièce nommée « Palais du vent » et son impressionnant plafond peint, reprenant de nombreux éléments caractéristiques de l'iconographie dalinienne, on aboutit à la chambre à coucher, et son surprenant lit en forme de coquille, son bidet et le sofa vitrine et baignoire métallique. Phénoménal sens du détail. Au dessus du lit, on trouve les fameuses montres molles, très connues du grand public.


Superbe autoportrait de 1919.

L'atelier consacré à l'éternel féminin avec des études pour Gala, buste de Velasquez avec les Ménines sur le front. On retrouve les obsessions du peintre.

La Tour Galatéa, dernier ajout au musée, comprend dans une pièce assez austère et mystérieuse dédiée aux jeux d'optiques et autres illusions autre dada de Dali.

La visite se termine par la dali joies, les bijoux conçues par le maitre, où je retiendrais surtout les esquisses et  les très esthétiques dessins préparatoires

 

Nous n'avons fait qu'effleurer ici quelques éléments marquants du Téatre Museu Dali, mais nous avons la chance d'habiter à proximité, et par conséquent choisir les moments plus tranquilles pour s'y balader... 

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 20:07

 

 

« Si autant de gens le visitent, (le musée) c'est parce que ce n'est pas un endroit où les tableaux sont accrochés comme dans la plupart des musées, mais parce qu'il est plein d'énigmes...»

Les mots sont de Dali en personne et ils sont d'une justesse remarquable.

Ici personne ne s'ennuie, ne baille aux corneilles, comme dans certains autres musées que nous avons pu fréquenter. Dali, peintre éminemment théatral, ne laisse pas indifférent. On adore, on déteste mais ça remue, ça vit.

 

Le Musée, à travers la trajectoire artistique du grand Salvador, parcourt toute la peinture du 20 ème siècle, du futurisme au surréalisme en passant par l'impressionnisme ou le pointillisme. On y découvre aussi, chose méconnue par certains, le Dali grand amateur et admirateur des classiques, notamment Velasquez et Michel Ange.

 

Au fur et à mesure de la visite, nous pouvons voir:

 

-l'impressionnant patio central, qui est en fait l'ancien orchestre du théatre. Avec sa Cadillac rutilante (le taxi pluvieux), la barque de Gala et le parapluie noir, qui, aux dires de certains constitue le plus grand monument surréaliste du monde. Ludique et ingénieux.. On retrouve aussi beaucoup d'éléments de l'iconographie dalinienne, notamment les béquilles.

 

  

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l'ancienne scène du théatre, qui constitue un espace impressionnant couronnée par la fantastique coupole géodésique, avec vue sur l'église Sant Pere à travers la grande verrière. Gigantesque et spectaculaire rideau, une composition originale et fantasmagorique avec ce buste ouvert et en arrière plan une ile et d'austères cyprès .

 

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-La salle du trésor, entièrement tapissée de velours rouge, véritable coffre fort où l'on trouve quelques pièces maitresses de l'oeuvre de Dali comme la phénoménale "corbeille de pain",d'un réalisme sans pareil, ou l'emblématique « Gala de dos regardant un miroir invisible ».

Viennent ensuite la salle d'orfèvrerie et la crypte.

 

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 19:57

Comme nous l'avons précisé en introduction, le but de ce blog n'est pas de chroniquer en détail des sites aussi connus et visités que le musée Dali. Nous nous attacherons donc à le traiter de façon sommaire, les études, biographies et autres guides sur le personnage étant  innombrables. Je recommanderais toutefois le bouquin édité par la Fondacio Gala-Salvador Dali aux éditions Triangle Postals, dont l'iconographie est  d'excellente qualité et la découverte du personnage et de son parcours tout à fait fascinant. Qui mieux qu'Antoni Pitxot, vice président de la Fondacio, actuel directeur du musée, dont il fut  aussi le créateur avec Dali, pour nous parler de son ami ...

Si je parle de "Quartier Dali", c'est que la personnalité et l'empreinte du peintre se trouvent aussi hors les murs du musée. Déjà, devant la façade, on trouve un intéressant monument dédié au philosophe Francesc Pujols , personnage important de la pensée catalane, très apprécié outre Pyrénées, et totalement méconnu chez nous. Même le chanteur Quimi Portet, incontournable chanteur de la scène catalane depuis plus de 25 an, lui a dédié une chanson. Les frontières sont parfois bien hermétiques...Cette sculpture est surmontée des fameux atomes d'hydrogène dorés, motif récurrent de Dali. Son goût pour la science est aussi présent avec une sculpture hommage à Newton, autre personnage ayant exercé une grande fascination sur le peintre.

 

 La Torre Galatéa, édifice annexe au musée  est un des symboles de la ville.

Sa décoration typiquement surréaliste, en épate plus d'un, avec notamment les oeufs géants sur le toit, symbole de la naissance et du futur, et véritable obsession du maitre. Sur les façades rouges, des pains, symboles de nourriture et de vie ont été disposés, donnant à l'ensemble une vision très théatrale.

Cette tour constitue en fait le dernier vestige des fortifications médiévales de la ville. Appellé Torre Gorgot, cet ensemble cylindrique fut en fait racheté conjointement par la municipalité et la Generalitat ( le gouvernement de Catalogne), pour agrandir le Musée Dali. Nommée Galatéa en hommage à la plus grande muse de Dali, la tour fut la dernière résidence de Salvador jusqu'à sa mort le 23 janvier 1989.

 

 

 

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 20:10

 

Derrière l'Ajuntament (la mairie), se profile la silhouette élégante de l'église gothique Sant Pere. Incendiée durant la guerre civile, elle a retrouvé son lustre d'antan. La place aménagée sur son parvis a alors dégagé une intéressante perpective vers le Théatre, aujourd'hui teatre Museu Dali. 

 

 

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 L'église Sant Pere

Dès lors nous rentrons dans ce que l'on pourrait appeler  le «quartier Dali», magasins, bars et autres commerces profitant de la fréquentation phénoménale de l'endroit. Du bon et du moins bon... Les bus déversent chaque jour leurs lots de touristes en quête de montres molles et autres moustaches en guidon de vélo.

La ville est marquée à tout jamais marqué par l'empreinte du surréalisme. La naissance du géant Salvador dans la petite capitale de l'Alt Emporda a changé la physionomie et l'image de Figueres.

Cette ville moyenne, que l'on pourrait comparer, toutes proportions gardées à une petite sous préfecture de province, accueille donc le musée le plus visité d'Espagne après le Prado à Madrid. Excusez du peu. Plus d'un million de visiteurs payants par an, c'est dire...

 

C'est en 1961, que le maire de Figueres, propose à Dali de faire son musée, sur les ruines de l'ancien théatre de la ville, construit au 19 ème. Partiellement détruit durant la guerre civile, puis incendié par les franquistes en 1939, il fut restauré à partir de 1966 et après l'ajout de la célèbre coupole métallique devint le siège du musée.


 Inauguré en septembre 1974, il offre un panorama complet et passionnant de l'oeuvre foisonnante du plus célèbre figuerenc. Et surtout,  comme il le disait si bien "le Musée est une oeuvre d'art en soi", un véritable objet théatral à lui tout seul.

J'ai toujours été surpris de l'impact et de la fascination que provoquent les créations et trouvailles de Dali sur le public et notamment la jeune génération. Les enfants en particulier, me semblent tout à fait réceptifs, voire même subjugués par cette folie et cette ingéniosité tous azimuts. Ils ne s'ennuient pas avec Dali, comme dans d'autres musées plus conventionnels et semblent même apprécier cette débauche de créativité.

 

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 09:57

 

Narcis Monturiol i Estarriol, 1819 Figueres, 1885 Barcelona

 

 

  

 

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Dali, sa fougue, son génie et sa surmédiatisation ont fait, et font de l'ombre à d'autres personnages importants de la ville. Parmi eux, le plus original et un des plus passionnants à mon goût, est Narcis Monturiol, autre fils de Figueres, dont on peut voir un monument hommage de style noucentiste, au bas des Ramblas.

Ici, l'homme est connu et reconnu, c'est une importante figure locale, un des principaux lycées de la ville porte son nom, un prix scientifique réputé en fait de même, un timbre a même été à son effigie... Pourtant, en dehors de chez lui, l'homme est bien peu connu, et c'est une injustice qu'il faut réparer au plus vite...

Né en 1819, fils d'un artisan tonnelier, le jeune Narcis, obtient sa licence en droit de l'Université de Barcelona en 1845. Il s'intéresse très vite à la chose politique, fréquente les milieux intellectuels progressistes et se rapproche par là même des idées socialistes et utopiques de l'époque. Il adhère aux théories d'Etienne Cabet, exposées notamment dans la société utopiste Icaria et sa description de la ville idéale. Il se lie d'amitié avec des personnalités républicaines tels Anselm Clavé ou Abdo Terrades. Parallèlement, il apprend le métier d'imprimeur et fonde sa petite entreprise qui édite le Fraternal, première revue d'obédience communiste en Espagne. Il y publie en outre des articles où sont déjà présentes les idées féministes ou pacifistes.

Avec les révolutions de 1848, et les convulsions de l'Espagne d'alors, le Fraternal est fermé et de par ses engagements et ses convictions, Monturiol est poussé à l'exil en France, à Perpignan, puis à Agen dans un second temps.

De retour sur ses terres quelques années plus tard, il s'installe à Cadaquès, met entre parenthèses ses activités politiques, et s'adonne à la peinture. C'est dans ce petit port cher à Dali, qu' il observe avec beaucoup d'intérêt le travail des jeunes ramasseurs de corail, et la difficulté de cette activité. De ce séjour, lui vient sa passion pour les fonds marins et l'exploration sous marine en particulier. Témoin de la mort d'un jeune pêcheur, il fonde alors la première société commmerciale espagnole dédiée à l'étude des fonds marins. L'objectif premier est de rendre la récolte du corail moins dangereuse. Il travaille sur l'Ictinéo I, petit sous-marin entièrement réalisé en bois, de 7 mètres de long, 2.5 m de diamètre, à la coque en forme de poisson qui apporte des solutions intéressantes quant au problème de l'oxygène. En 1859, il est mis à l'eau dans le port de Barcelona. Des milliers de badauds, la presse nationale, la marine et les plus grandes personnalités de la ville assistent aux essais. Ceux ci sont plutôt concluents mais les aides promises n'arriveront jamais. Monturiol ne se démonte pas et travaille déjà sur le projet suivant, l'Ictinéo II.

Avec ses 14 mètres de long, ses 46 tonnes, principalement en bois d'olivier il apporte surtout de nombreuses améliorations par rapport au précédent modèle, notamment par rapport à la propulsion.

Mais les soutiens se raréfient, l'homme se retrouve seul et dès 1867, sa compagnie met la clé sous la porte.

Les répliques de ces deux premiers sous marins sont visibles au Musée de la Marine à Barcelona.

 

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Il s'en revient à la politique et accède à la députation en 1873. Il meurt 12 ans plus tard, ruiné et oublié de tous. Tout au long de sa vie, l'homme a cherché, inventé et croyait que la science et le progrès pouvait être partagé par tous. Il expérimente des semelles, crée une machine à fabriquer les cigarettes ou un projet de tramway funiculaire à Tarragona...

Pour les catalans, il est bien plus que l'inventeur du premier sous marin à propulsion. Il est aussi et surtout l'homme complet, ingénieur, artiste, scientifique, homme politique. Toutes les choses qu'il a accomplies, toutes les recherches qu'il a entreprises n'avaient pour seul moteur, la justice, la liberté et le bien être des hommes, notamment par le biais de la science.

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 18:24

 

Pause repas à Figueres

 

 

Restaurant Duran ,Lasauca 5

 

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L'institution figuerenc s'est refait une beauté récemment avec une jolie façade colorée et une totale rénovation de la partie hotel. A quelques pas des Rambles, l'établissement est connu sur la ville depuis 1855..., c'est dire si ici on sait recevoir. Des générations entières y ont fété des évènements marquants, et Dali faisait aussi partie des habitués; nombreux d'ailleurs sont ses dessins, objets et photos faisant référence au génial moustachu. Très belle salle kitsch et un peu rococo, lustres ostentatoires, assiettes au mur, chaises hautes très travaillées, et une armada de petits serveurs en costume. . . Menu du jour à 15 euros le midi en semaine. courgettes farcies ou moules marinières, sole grillée ou veau au cèpes, simple et bon. Le milfulles de bacalla ou les calamars farcits sont aussi très réussis. Ambiance absolument pas pesante malgré le cadre un peu chargé. Allez jeter un oeil au celler de Ca la Teta, sur le côté, la pièce où Salvador Dali avait ses habitudes. C'est la plus typique de l'endroit. Une véritable bodega traditionnelle rustique, avec cheminée ancienne, barriques, pichets,tables et bancs en bois, on se croirait chez un particulier qui nous a ouvert sa cave. Une certaine idée de l'Espagne et de la tradition locale.

 

 

L'ou dor, carrer Sant llatzer 16

Un peu à l'écart des Rambles et de la vieille ville, l'Ou d'or est une véritable entreprise familiale créé à Figueres en 1981. L'ensemble se compose de petites salles en enfilade, se terminant par une véranda et une terrasse jardin, lieu d'élection d'une sympathique tortue qui ravira les bambins. Ici, c'est bon à savoir, il n'y a pas de carte, mais un redoutable menu del dia à moins de 12 euros qui varie tous les jours... Le choix se fait entre 5 ou 6 entrées, crema de patates, faves a la catalana salpiquet ou diverses amanides, puis idem pour les plats, filet de vedella, bacalla amb samfaina ou différentes truites (omelettes), la spécialité de la maison à l'origine, aux esparrecs et jabugo par exemple. On finit par une glace , un tiramisu ou une part de gateau maison. Autant dire que vous ne sortirez pas avec la faim et une ballade en ville est vivement conseillée pour la digestion.

La véritable truiteria à l'ancienne, loin des propositions sophistiquées et de l'ambiance design. Ici c'est la restauration de toujours, robuste et éprouvée, idéale pour les familles et les travailleurs. D'ailleurs, l'endroit peut être considéré comme le meilleur rapport qualité prix de la ville. Revers de la médaille, l'Ou d'or est très fréquenté, par les locaux et les français de passage, c'est parfois la bousculade pour s'attabler. Au final, un bon apat, service efficace et peu onéreux. Bien plus agréable et meilleur que les attrappes touristes qui jalonnent le musée Dali.

 

 

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Lizarran, Monturiol 3

Il n'est pas dans nos habitudes de fréquenter habituellement ce genre de chaine de restauration. A savoir Lizarran, c'est désormais, après seulement une vingtaine d'années d'existence, plus de 200 établissements dans 8 pays; en 2010 c'est New york qui a été conquis... Pour autant, par sa situation aux portes des Rambles, par ses serveurs enjoués qui font parfois le show et son ambiance festive, mais aussi par ses petits plats conviviaux et sympathiques, le Lizarran de Figueres ne désemplit pas et l'on est certain d'y passer un joli moment de vie. Les assiettes de jambons, les copieuses assiettes de fromages virevoltent au dessus des tables. Du bruit, des sourires, des empoignades, des gueuletons, la vie quoi... Ici, la déprime s'évacue rapidement, et en même temps que votre estomac, votre corps se remplit aussi de cette joie de vivre hispanique si caractéristique.

 

 

La Figuereta, Carrer Nou 101

 

 

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Un peu à l'écart du centre, dans une artère sans grand charme, se trouve ce petit restaurant qui ravit depuis quelques temps les gourmets locaux. Si le cadre m'enthousiasme ( superbe salle en brique, hauts plafonds, type ancien local industriel reconverti), la décoration en général n'est pas ma tasse de thé. J'ai la sensation de me trouver dans une franchise de resto végétarien, avec ce vert pomme que l'on décline des verres au logo. Mais ceci au final importe peu, nous avons trouvé la cuisine intéressante, et le service souriant et très attentionné.  

Par un vendredi glacial et pluvieux, oui, ça existe même ici, nous sommes donc venus nous installer dans un des recoins de la salle, pour tester ce menu du jour à prix très raisonnable. Malgré les suppléments de nos plats ' (sur le menu del dia), l'addition fut tout à fait correcte.

Des canelons de rostit, amb salsa de ceps i tofona (sauce aux cèpes et truffes).

 

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Una pluma iberica, une pièce finalement peu connue, mais qui est probablement la plus fine et la plus savoureuse du porc iberic. C'est en fait la partie antérieure de la longe, de forme en général triangulaire. Préparée simplement, avec una salsa de sobrassada, tendre et juteuse à la fois, ce fut un délice.

 

 

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Une très esthétique Torre de patates amb ou ferrat d'anec, encenalls de pernil i foie. J'ai beaucoup aimé le plat qui revisite un des classiques de la cuisine locale, même si le foie n'était pas indispensable. Les chips de jambon ajoute par contre un petit goût très sympa et un côté croquant en bouche des plus agréables.

 

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Una tonyina amb verdures chop suey ( un thon juste à la planxa avec ses légumes croquants) simple et efficace.

 

 

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Pour arroser le tout, un très bon Nereus rouge, et le moment fut très agréable. Et voilà, il est déjà 16 heures 30, nous sortons de table, ragaillardis, près à faire nos emplettes dans la vieille ville.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 22:51

 

Derrière le musée du Jouet, se trouve la vieille ville, piétonne où la promenade se révèle bien agréable. Des ruelles commerçantes et animées, où malheureusement, comme de ce côté ci des Pyrénées, les franchises et les marques internationales, ont pris le pas sur le commerce traditionnel et indépendant. Cependant, au hasard de la promenade, on tombe sur des devantures anciennes, un vieux magasin de chaussures (une vraie tradition ici) comme les calçats Rosa, dans la carrer Maragall, qui date de 1905, la superbe poissonnerie Montjoi dans la carrer Peralada et ses étals colorés, ou un ancestral magasin de charcuterie ibérique.

 

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Un de ces vieux magasins de Figueres

 

Dans la Maragall, il existait même une excellente librairie papèterie, Lara, où pendant longtemps, j'avais mes habitudes, mais les Zara, Mango et autres Victoria Secret ont envahi le casc antic, accentuant une uniformisation dévastatrice. Ainsi, chaque entité géographique perd insidieusement ses particularismes et ses typicités.

Tout près, l' édifice du Casino Menestral, encore en travaux, mais dont on décèle, de par sa masse et son élégance, l'importance qu'il a du avoir dans la vie sociale de la ville. Au sein de cette imposante bâtisse, où la forme courbe est reine, différentes associations se réunissaient, notamment pour promouvoir les idées progressistes, dans la grande tradition républicaine catalane. Une grande salle de concert, une bibliothèque et une discothèque en composaient l'essentiel. Il y a quelques années, l'espace accueillait des expositions et un bar restaurant l'Agora, où nous avions déjeuné il y a déjà pas mal d'années. Les belles décorations florales, les superbes ouvertures, les céramiques et cette belle balconnade, retrouveront bientôt les lustres d'antan, vu l'entrain qu'y mettaient les travailleurs lors de notre dernier passage.

Plus haut, on parvient à la Plaça de l'Ajuntament, belle place à arcades où trône la Casa de la Vila. Depuis quelques années, y officie un jeune maire de moins de 40 ans, Santi Vila, passionné de littérature et grand humaniste, qui, parait plein de bon sens, le traditionnel seny catalan.

Ancienne place du marché, elle est aujourd'hui couverte de terrasses, et fait la jonction entre le quartier commerçant d'un côté et celui dédié à Dali de l'autre. Du coup, s'y mélangent délicieusement autochtones, français en goguettes et touristes de passage. On y boit un demi, un tallat, avec en fond sonore les derniers tubes pop rock du moment.

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                    La Plaça de l'Ajuntament

 

C'est le Quim qui distille la musique depuis sa minuscule boutique. Minuscule certes, mais néanmoins bien achalandée. Grâce à ce personnage bien connu du centre de Figueres, dinosaure des disquaires locaux ( Caussa a fermé il y a quelques années)  j'ai découvert des groupes tels Antonià Font, Dusminguet ou le gironin Gerard Quintana. L'homme, massif et froid de prime abord, a aussi et surtout une culture musicale vaste et précise et voue un culte sans borne au bon Rock.

 

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 07:26

 

Déjà, le site internet du musée est un petit bijou de design et d'ingéniosité. Quand on associe le talent chatoyant du graphiste barcelonais Eduard Gutin à celui de Pascal Comelade, on est sûr de viser juste. Cette toupie emblème du lieu tournoi au rythme des mélodies envoutantes du multi- instrumentiste roussillonnais.

Ici on trouve pas moins de 4000 jeux et jouets d'époques et de provenances diverses, des poupées du monde entier, des jeux de construction ( les célèbres Meccano dont est constituée la gigantesque Tour Eiffel de l'entrée), les robots quasi vintage des années 70, les trains électriques, les petites voitures, les jeux de magie et d'illusion , les peluches, les petits soldats de plomb ( en uniformes de la guerre civile...) ou les très locaux caganers. Par là même, on rend hommage à certaines de ces usines à jouets catalanes ou autres, qui ont fait réver des générations entières de gamins. J'ai beaucoup aimé tous ces jouets en fer blanc, tellement plus attachants que les matières actuelles, reproductions miniatures quasi parfaites de véritables véhicules, comme ce tramway Gracia-Bonanova qui monte au pied du Tibidabo et que nous avons pris une fois avec ma fille.

Toutes les générations y trouvent leur compte et c'est un plaisir sans nom de partager ça avec sa progéniture, et retrouver par là même le doux pays de l'enfance..

Je n'ose imaginer le travail de collecte et d'entretien de ces petites madeleines de l'enfance. En outre, certaines célébrités y ont laissé quelques objets marquants de leur enfance, comme Miro, Dali et son ours à la robe bleu, Pascal Comelade ou les patins de l'éditorialiste et écrivain Quim Monzo.

C'est avec un grand sourire et empli de tendresse que l'on quitte ce lieu de magie et de douceur.

 


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